Avant la pandémie de Covid-19, il y avait un petit mais spécifique groupe de personnes appelées nomades numériques qui profitaient au mieux de leur vie - travaillant à distance depuis divers pays tout en profitant des conditions de leur domicile temporaire. Les citoyens de l'UE n'avaient pas besoin de permis de travail spéciaux, expérimentant le travail à distance et leur vie dans un autre pays de l'UE. Toutefois, le Covid-19 a tout submergé, provoquant des blocages mondiaux et des restrictions strictes, et les voyages entre les pays - même au sein des pays de l'UE - sont devenus très difficiles.

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Alors que la menace mondiale de pandémie s'estompe, les pays européens tentent d'attirer ces jeunes entrepreneurs en leur proposant des visas de nomades numériques.

De nombreux pays européens offrent des visas pour les nomades numériques

Jusqu'à maintenant, un certain nombre de pays européens propose des visas pour les nomades numériques, tels que la Hongrie, l'Espagne, la Roumanie, le Portugal, l'Allemagne, la France, Malte, la Croatie, l'Estonie, la Grèce, Malte et la République tchèque.

L'Estonie a été l'un des premiers pays à introduire un visa nomade numérique officiel à la mi-2020. Ce pays a eu la préséance de prévoir que le travail à distance gagnerait du terrain pendant et après la pandémie. Le visa vous permet de rester un an tout en travaillant à distance.

La Grèce a déjà conclu un accord avec la société financière Visa, qui est un précurseur dans le monde des transactions numériques. Cet arrangement facilitera les transferts électroniques à l'intérieur et à l'extérieur du pays, ce qui devrait rendre la Grèce très attrayante pour les nomades numériques.

Au début de cette année, l'Espagne a également annoncé son intention d'introduire un visa nomade numérique spécial dans le but d'attirer des dizaines de travailleurs à distance de grandes entreprises internationales ou des freelances souhaitant que l'Espagne devienne leur nouvelle (mais temporaire) résidence. L'Espagne a également reconnu le potentiel important que ce groupe restreint de travailleurs à distance peut apporter à l'économie du pays.

"Le visa de nomade numérique attirera et retiendra les talents internationaux et nationaux en aidant les travailleurs à distance et les nomades numériques à s'installer en Espagne", a déclaré la ministre espagnole des Affaires économiques, Nadia Calviño.

Cette année a également vu la Roumanie introduire un visa de nomade numérique pour les personnes qui souhaitent vivre dans le pays tout en travaillant à distance pour des clients et des entreprises situés dans le monde entier.

La Croatie a déjà mis en place un visa de nomade numérique avec tous les formulaires, procédures et réglementations requis. Ce visa prend la forme d'une autorisation de séjour temporaire. C'est un visa économique qui coûte entre 80 € et 130 € et valable un an. Le revenu minimum requis pour en bénéficier est de 2 232 € par mois ou 26 790 € pour un séjour de 12 mois. Le visa peut être obtenu auprès de n'importe quel consulat ou ambassade croate ou lorsque vous êtes déjà en Croatie.

L'Italie est la dernière à rejoindre la tendance

L'Italie prend très ausérieux la volonté d'attirer les nomades numériques sur ses côtes dans le but de relancer son économie en difficulté, et aussi de donner un nouveau souffle à certains des villages ruraux qui ont été laissés à l'abandon. Le pays a rapidement reconnu que ce groupe de nomades travaillant à distance constituait une solution séduisante à leurs problèmes économiques, en particulier à la lumière de l'évolution du travail, en particulier au cours des 24 derniers mois de la pandémie.

Plus tôt cette année, une loi a été adoptée pour permettre aux personnes étrangères intéressées par le travail à distance de vivre et de travailler légalement en Italie. Ce groupe inclue toutes les personnes en dehors de l'UE (ces derniers ont déjà le droit de travailler en Italie sans restriction), comme les citoyens américains et britanniques.

La nouvelle législation a introduit des dispositions en matière de fiscalité et d'immigration pour cette main-d'œuvre émergente. Ces nouvelles dispositions inciteront davantage de visiteurs à se rendre en Italie, non seulement pour de courtes vacances mais aussi pour des périodes plus longues où ils pourront travailler à distance depuis leurs différentes destinations italiennes.

Le nouveau visa de nomade numérique sera disponible pour les personnes qui exercent des "activités de travail hautement qualifiées" en utilisant une technologie qui leur permet d'effectuer leurs tâches à distance ou pour une entreprise qui n'est pas basée ou enregistrée en Italie.

Les titulaires du visa italien de nomade numérique ne seront pas tenus d'avoir un permis de séjour supplémentaire ou une autorisation de travail. Ce nouveau visa sera valable un an et tous les titulaires de visa devront présenter une preuve d'assurance maladie valable dans le pays. Le titulaire du visa devra également s'assurer que toutes les dispositions fiscales et de sécurité sociale italiennes sont strictement respectées.

Le gouvernement italien espère que ce nouveau permis ouvrira la voie à une entrée plus facile afin de découvrir la vie dans la campagne italienne pour beaucoup plus d'étrangers. Sans la nouvelle loi, une personne qui n'est pas originaire d'un pays de l'UE ne peut séjourner en Italie que jusqu'à 90 jours sans visa.

Le député italien Luca Carabetta, l'un des fervents partisans de la nouvelle loi, a déclaré : "Nous sommes heureux d'avoir approuvé la proposition, mais nous sommes également conscients des prochaines étapes. Le gouvernement doit travailler sur un nouveau projet de loi pour mettre en œuvre la loi, en définissant toutes les procédures et tous les détails".

La nouvelle loi décrira clairement les procédures et les exigences du nouveau visa et clarifiera également les catégories de travail à distance qui relèveront de la nouvelle disposition.

Ils institueront des plafonds de revenu minimum pour les candidats et introduiront également des mécanismes de vérification du travail effectué à distance. Les autres questions à résoudre sont de savoir si les familles du demandeur seront éligibles pour vivre en Italie et si le visa peut être prolongé au-delà de la période d'un an.

Le gouvernement promet un investissement d'environ un milliard d'euros pour attirer les travailleurs à distance dans les villages pittoresques de l'Italie qui ont été désertés au fil des ans. Il existe actuellement environ deux mille de ces "villes fantômes" dispersées dans tout le pays. L'investissement substantiel transformera ces villes fantômes dotées d'Internet haut débit et d'autres infrastructures en destinations attrayantes pour les travailleurs à distance.

Une fois que les détails du visa de nomade numérique auront été réglés et finalisés, des dizaines de personnes pourront avoir l'opportunité de vivre et de travailler dans les petits villages de l'Italie rurale.

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