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Tendances

Enquête sur le bonheur des expatriés au Moyen Orient



La dernière étude publiée indique que Bahreïn se classe très bien par rapport à d'autres pays du golfe comme le Qatar, les Émirats arabes unis, Oman, l'Arabie saoudite et le Koweït. Le principal intérêt de telles enquêtes réside dans la publicité donnée auprès des investisseurs et le potentiel de croissance qu'elles attirent dans les pays présentés.



L'enquête InterNations Expat Insider 2021 prend en compte de nombreux points, la crise du Covid 19 et son impact étant l'un des facteurs decisionnels pour les expatriés. D'autres indices clés étudiés sont liés à la qualité de vie en général, les soins médicaux et le coût de la vie.

Le Covid et la vie des expatriés

À l'échelle mondiale, 63 % des expatriés qui ont répondu à l'enquête ont déclaré que la pandémie n'avait perturbé aucun de leurs plans de réinstallation. Cependant, au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG - comprenant : Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis) cette valeur est beaucoup plus faible ; le taux d'expatriés prévoyant de rentrer chez eux est plus élevé (entre 9 % et 12 %) que la moyenne mondiale de 5%.

Les expatriés au Koweït ont indiqué qu'ils étaient trois fois plus susceptibles d'envisager une réinstallation chez eux plus tôt que ce qu'ils avaient prévu, ou bien partir vers une autre destination. 17% des expatriés koweïtiens ont changé leurs plans de déménagement contre 8% dans le monde en raison de l'impact de la pandémie.

Oman et l'Arabie saoudite ont auss obtenu des résultats supérieurs à la moyenne mondiale, les expatriés prévoyant un déménagement de ces pays vers d'autres destinations d'expatriés après la pandémie.

À l'inverse, les expatriés aux Émirats arabes unis, au Qatar et à Bahreïn ont changé leurs plans et ont choisi de prolonger leur séjour dans ces pays particuliers en raison de la pandémie.

Résultats par pays de l'enquête

Bahreïn

Facilité à s'installer

Bahreïn a obtenu une bonne 12e position sur un total de 59 pays dans le monde (bien qu'étant surclassé par des pays comme le Mexique et la Malaisie). La plupart des expatriés trouvent l'isntallation à Bahreïn facile car vous pouvez vous débrouiller sans parler la langue locale, qui est l'arabe. Ainsi il est impressionnat de voir que 77 % des personnes interrogées déclarent se sentir très à l'aise à Bahreïn, contre 63 % pour d'autres destinations mondiales ; 70% ont déclaré qu'il était facile de s'installer à Bahreïn par rapport à la moyenne de 62%.

Fait intéressant, 55% des expatriés de Bahreïn ont des cercles sociaux mixtes comprenant à la fois des locaux et d'autres expatriés contre 48% des personnes interrogées dans le monde. De plus, un nombre élevé de la part restante à Bahreïn socialise principalement avec d'autres expats (40 %) par rapport à la moyenne de 32 %. Cela peut être attribué au nombre élevé d'expatriés qui habitent à Bahreïn.

Bonnes opportunités de carrière

Les expatriés à Bahreïn sont plus satisfaits par les perspectives de carrière locales de plus de dix points de pourcentage par rapport à la valeur mondiale de 54%. À Bahreïn, la plupart des expatriés travaillent dans les secteurs de la santé, de l'énergie, de l'éducation et de l'hôtellerie et en règle générale, la satisfaction au travail est presque égale à la moyenne mondiale de 68%.

Qualité de l'environnement & Revenus insuffisants

Par contre, Bahreïn se classe mal dans l'indice de qualité de vie. L'environnement naturel est la cause du mécontentement d'environ 24 % des expatriés, contre seulement 8 % dans le monde. Il y a un manque d'options de loisirs et de plein air.

Bahreïn se classe quelque part au milieu des indices du coût de la vie et des finances personnelles. 31% des expatriés ont déclaré que leurs revenus étaient insuffisants pour couvrir toutes leurs dépenses. Et seuls 8 % ont déclaré un revenu supérieur à 25 000 USD alors que la moyenne mondiale de 20 %.

Koweit

Ce pays du Golfe s'est classé régulièrement de façon médiocre au cours des sept dernières années dans les indices de qualité de vie et de facilité d'installation. Il n'y a pas d'options de loisirs et il y a de faibles niveaux de bonheur personnel, comme l'indiquent les répondants à l'enquête.

50% des répondants ont déclaré que les températures estivales chaudes les avaient obligés à évaluer négativement le Koweït. 46% des expatriés ne se sont pas bien installés et ne se sentent pas chez eux par rapport à la moyenne mondiale de 20%. 62 % ont trouvé très difficile de se faire des amis, en particulier avec les habitants, alors que la moyenne mondiale est de 36 %.

Le Koweït a également pointé au dernier rang pour l'amabilité de la population locale avec 44% semblant particulièrement hostiles envers les étrangers. Un nombre plus élevé que la moyenne de répondants a signalé une insatisfaction au travail et des déséquilibres entre le travail et la vie personnelle. Les secteurs qui emploient le plus d'expatriés sont : l'éducation, l'énergie et la santé.

Les travailleurs ont tendance à faire plus d'heures au Koweït par rapport à la moyenne mondiale. Le faible revenu est un autre point négatif découvert dans l'enquête. 35% des personnes interrogées ont déclaré que leurs revenus n'étaient pas suffisants pour couvrir les frais de subsistance par rapport à la moyenne globale de 23%. Le coût de la vie et les loyers élevés ont été cités comme des problèmes particuliers pour les expatriés.

Oman

Oman a obtenu un score élevé dans le classement pour la gentillesse des habitants envers les étrangers, avec 83% contre 67% pour la moyenne mondiale. Les expatriés trouvent facile de se faire des amis avec les locaux et la plupart des expatriés ont des cercles sociaux qui comprennent à la fois d'autres expatriés et des locaux. Les expatriés se sentent chez eux à Oman et trouvent qu'il est très facile d'y vivre sans parler arabe.

La majorité des expatriés travaillent dans les secteurs de l'éducation, de la construction et de la finance. Les expatriés ont très bien noté la tranquillité à Oman, 97 % contre la moyenne mondiale de 80 %. En revanche, seuls 24% sont satisfaits des opportunités de carrière disponibles à Oman. Les répondants n'étaient pas non plus satisfaits du revenu qui était insuffisant pour couvrir les dépenses du ménage.

Arabie Saoudite

Le pays riche en pétrole se classe généralement mal par rapport aux autres pays du CCG. 20% des personnes interrogées étaient mécontentes des installations de loisirs locales et du bonheur personnel. Les personnes interrogées ont affirmé qu'il n'y avait pas grand-chose à faire socialement et que la météo avait également un impact négatif.

Environ 44 % des expatriés étaient satisfaits de leurs perspectives de carrière, mais un quart n'était pas contents de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Les travailleurs expatriés ont tendance à travailler plus d'heures par semaine que la moyenne mondiale.

Près de 50 % des expatriés ont déclaré ne pas s'être installés et se sentir chez eux, mais ils ont le sentiment qu'ils peuvent gérer la vie quotidienne sans parler arabe. 41% des travailleurs expatriés se font des amis parmi les locaux et deux tiers des personnes interrogées trouvent la population amicale envers les étrangers.

Les Émirats arabes unis

Presque tous les répondants se sentent en sécurité lorsqu'ils vivent et travaillent aux Émirats arabes unis. Ils y trouvent un environnement paisible et politiquement stable. Ils attribuent une note élevée aux infrastructures de transport et aux autres possibilités de voyage, 90 % contre 84 % en moyenne mondiale.

Les expatriés ont tendance à s'installer assez facilement et n'ont aucune difficulté à communiquer s'ils ne parlent pas arabe. Bref, ils se sentent chez eux aux EAU mais ont du mal à se faire des amis locaux. Étonnamment, seulement 2% se lient d'amitié avec les locaux et l'immense majorité des expatriés ne socialisent qu'avec d'autres expatriés.

Près d'un tiers des expatriés sont insatisfaits financièrement et estiment qu'ils ne peuvent pas couvrir correctement toutes les dépenses, c'est-à-dire que le coût de la vie est élevé (42% contre 34% dans le monde). Les expatriés aux Émirats arabes unis ont tendance à travailler plus d'heures que la moyenne mondiale, ce qui se reflète dans le fait que près d'un cinquième des résidents ne sont pas satisfaits de leurs temps de travail.

Auparavant, travailler au Moyen-Orient était peut-être une perspective attrayante, mais la pandémie de Covid-19, l'introduction de la TVA dans certains pays du Moyen Orient et l'évolution des attitudes envers les étrangers commence à se faire sentir et les critiques pointent.


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 Auteur: KashGo |  2021-11-17 17:30:20


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