Les informations sur cette course acharnée se modifient tous les jours, alors que les sociétés pharmaceutiques demandent l'approbation des organismes de réglementation de divers pays. Celles-ci ont investi des millions de dollars dans la recherche et le développement, la fabrication et la distribution de vaccins. Les pays sont maintenant confrontés à des questions difficiles telles que la manière dont ils vont payer les vaccins, comment les distribuer en toute sécurité, qui y aura le premier accès et s'il sera gratuit pour ses citoyens.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS), quelques gouvernements et une poignée d'autres fondations ont formé le Covid-19 Vaccine Global Access (COVAX). Son objectif principal est de veiller à ce que les vaccins soient distribués de manière égale et équitable, quelle que soit la capacité d’un pays à les payer. Ce programme soutient également la recherche, le développement et la fabrication de divers vaccins. Mais leur mission altruiste a été largement critiquée en raison d'un financement insuffisant et d'un manque de soutien de la part des États-Unis et de la Chine.
Les critiques pensent que les pays subiront une pression immense pour vacciner leurs propres citoyens, ce qui conduira au nationalisme vaccinal. La preuve en est la réponse des pays à la pandémie croissante en 2020. La plupart des pays se sont efforcés de sauver leurs propres ressortissants et leur niveau de réussite était directement lié à leur leadership politique et à l'infrastructure de santé existante. C'était clairement un effort national plutôt qu'international.
À ce jour, Israël a eu le plus grand nombre de personnes vaccinées, suivi des Émirats Arabes Unis et de Bahreïn et cette course particulière ne fait que commencer.
Le Maroc, par exemple, a initialement été en mesure de contrôler l'épidémie par des actions rapides comme la fermeture de ses frontières et la déclaration d'une urgence sanitaire nationale. Mais les pertes économiques qui en ont résulté ont contraint le gouvernement à assouplir de nombreuses mesures préventives pour stimuler à nouveau l'économie, et les cas ont commencé à augmenter. Maintenant, le gouvernement, comme la plupart des autres pays, doit maintenir cet équilibre délicat entre la protection des vies et la sauvegarde de son économie. Ces pays mettent donc essentiellement leurs espoirs dans un vaccin abordable.
Les pays riches, comme les États-Unis et les pays européens, ont commencé à réserver l'approvisionnement en vaccins en concluant des accords privés avec des sociétés pharmaceutiques avant même le début de la production de vaccins. Une fois le déploiement commencé, il est possible que certains pays plus riches se retrouvent avec plus de doses de vaccins que nécessaire. Les archives révèlent que les pays les plus riches ne représentant que 14% de la population mondiale ont réservé jusqu'à 53% des vaccins prometteurs. Cependant, selon le Center of Global Development, 300 millions de doses du vaccin Oxford-AstraZeneca iront à l'initiative COVAX et 500 millions de doses à l'Inde.
La réalité, comme la plupart des professionnels de la santé l'appréhendent, est qu'il n'y a pas qu'un seul vaccin qui puisse revendiquer à lui seul la victoire sur cette pandémie à court terme. Ce vaccin magique ne créera pas non plus une immunité durable. Le nombre impressionnant de doses de vaccin nécessaires pour les milliards de personnes concernées prendra des années à être entièrement distribué. Ensuite, il y a ces mouvements anti-vaccins qui, refusant de se faire vacciner, créent un nouvel obstacle. Nous sommes donc engagés dans ce combat sur du long terme.
En Europe, certains pays, en particulier ceux qui dépendent fortement du tourisme (et donc profondément touchés par la crise) comme la Grèce, le Portugal ou l'Espagne, mais également le Danemark et la Pologne, plaident en faveur d'un passeport vaccinal Covid. Le document permettrait à toute personne ayant reçu le vaccin contre le coronavirus de voyager librement à travers l'Europe. Cependant, d'autres pays comme la France et l'Allemagne ont exprimé de forts doutes quant à la sagesse de cette décision. Cela discriminerait certainement d'une part ceux qui ont la chance d'avoir été vaccinés et les autres encore en attente. Les pays qui font face à un scepticisme important dans leur population sur les vaccins considèrent aussi que cela pourrait être équivalent à forcer les gens à se faire vacciner.
L'OMS a exprimé son scepticisme quant au bénéfices d'un «passeport d'immunité», car cela pénaliserait sans aucun doute certains pays qui pourraient avoir du mal à obtenir suffisamment de vaccins aussi rapidement que d'autres. Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que le plus important actuellement était de faire preuve de "solidarité". Toutefois, l'OMS travaille actuellement avec l'Estonie sur des certificats de vaccination numériques. Ce concept pourrait être similaire aux pays actuels qui exigent un certificat attestant que le voyageur a été vacciné contre la fièvre jaune, par exemple. Mais ils en sont encore à une phase initiale et dans tous les cas, cela devra se conformer aux législatiosn locales et ne pas saper les efforts visant à empêcher la propagation mondiale.
Les chercheurs testent actuellement 68 vaccins dans le cadre d'essais cliniques sur l'homme, et 20 vaccins ont déjà atteint le stade final des tests. Nous en énumérons quelques-uns ci-dessous:
Il ne s'agit en aucun cas d'une liste complète car de plus en plus de pays et d'entreprises développent leurs vaccins, comme CureVac en Allemagne, Medicago au Canada, Sanofi avec GSK en France et au Royaume-Uni, etc.
Voici les étapes standards du développement d'un vaccin.
Habituellement, les vaccins mettent entre 8 à 10 ans pour se développer et tester complètement. L'urgence créée par l'épidémie mondiale de Covid-19 a signifié que de nombreuses sociétés pharmaceutiques et gouvernements ont apporté leur soutien au développement d'un vaccin, ce qui a très fortement acceléré le processus. Mais ces vaccins se développeront et changeront à mesure que davantage d'informations seront découvertes sur le virus et que d'autres percées seront réalisées.
Dans tous les cas, il est clair que l'effort de vaccination doit être mondial plutôt que national, afin d'éradiquer cette pandémie. Les gens du monde entier auront besoin d'une protection contre ce virus.
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Auteur: KashGo | 2021-01-22 15:53:58