De la Tunisie à Montréal, au Québec : Red Lips Talk



Publié le 2020-12-14 10:00:00
Crédit: Red Lips Talk

Je m'appelle Sarah Bemri, je suis originaire de Tunisie et je suis installée au Québec depuis presque 16 ans.

Pourquoi êtes-vous partis à l'étranger ?
Je suis partie à l'étranger pour poursuivre mes études.
J'avais la possibilité de partir en Europe (France, Belgique ou Allemagne), mais je voulais un dépaysement total et une expérience très différente alors j'ai choisi de partir au Canada.

Comment avez vous été touché par la crise du Covid-19 ?
Je suis à mon compte et la majorité de mes contrats ont été mis sur pause pendant quelques mois. Je travaillais de chez moi donc cet aspect-là n'a pas vraiment changé pour moi.
Avec le blog, on avait souvent des événements médias et tout a dû être arrêté et ça n'a pas encore repris, car les rassemblements sont encore interdits au Québec.
Autant vous dire que socialiser (voir ses amis, collègues de l'industrie et sa famille) me manque vraiment en ce moment.

Quelles ont été les consignes mises en place dans votre pays de résidence ?
Il y a eu un confinement total au printemps. Pendant l'été, nous avons repris un semblant de vie normale. En ce moment, nous sommes en confinement partiel. Les salles de spectacle et de sport, cinémas, restaurants sont fermés. Les commerces sont ouverts. Mais nous ne pouvons nous réunir à l'intérieur ni à l'extérieur d'ailleurs. De toute façon, il fait déjà froid ici. La population a plutôt bien pris la chose. Il y a bien sûr comme partout des « éléments perturbateurs » et des gens qui ne respectent pas les règles.

Comment gagnez-vous votre vie ?
Je suis travailleur autonome en marketing numérique. J'ai été dans une situation de chômage partiel. Mon quotidien n'a pas vraiment affecté.
La routine a légèrement changé vu que je n'ai plus d'activités sportives et sociales.

Quelle est votre opinion personnelle sur la façon dont la pandémie est actuellement gérée dans votre pays de résidence ?
Je crois qu'il y a moyen de faire mieux. C'est certain que comparativement à notre voisin du Sud (les États-Unis) la situation est mieux gérée ici. Mais, je trouve que le gouvernement est plutôt en mode réaction, plutôt qu'en mode prévention. Je trouve qu'il y a aussi un manque de communication avec les chiffres pour les sources des éclosions.

Comment gérez-vous la relation avec votre famille dans votre pays d'origine ?
Je parle à ma famille quasi quotidiennement en ce moment.

Je discute et communique avec mes amis que ce soit par messages textes, appels ou vidéos de temps en temps. Il est important de garder le contact et de ne pas s'isoler.  

Hors crise sanitaire, quelle est la chose que vous préférez en tant qu'expat à Montréal ?
Montréal est une ville dynamique. La vie culturelle y est très riche avec les festivals de musique et de cinémas tout le long de l'année. C'est aussi une ville cosmopolite et ceci se répercute sur son offre gastronomique. C'est une ville très riche par toutes les influences culturelles qui l'habitent. Je crois que vivre cet aspect de Montréal me manque beaucoup.

Et quelle est la pire des choses pour un expat à Montréal ?
L'hiver, définitivement haha. Tout immigrant et même certains Montréalais vous diront que si l'hiver était moins rude et moins long, Montréal, ça serait le paradis sur terre.

Qu'est-ce qui vous manque le plus ?
En ce moment ? Socialiser, partager, sortir. Sinon, la mer.

Qu'avez-vous fait pour rencontrer du monde et vous intégrer dans votre nouvelle vie ?
J'étais étudiante alors c'était facile de se faire des amis, qui par la suite m'ont présenté à leurs amis. J'ai aussi participé à des activités sociales comme du bénévolat, des cours de danse, entre autres. Avec le temps, je me suis fait un cercle d'amis très diversifié.

Quelle est l'habitude que vous trouvez la plus étrange dans votre culture d'adoption ?
Le pâté chinois haha. C'est un plat que je n'aime pas particulièrement et qui ressemble un peu à du hachis parmentier.

Qu'est-ce qui est un mythe sur votre pays d'adoption ?
Qu'il y a des caribous partout. En fait, il faut aller vraiment au Nord, dans la toundra arctique, par exemple, pour pouvoir les voir. Ils ne sont pas aussi nombreux qu'on le pense.

Quel avis donneriez-vous aux autres expatriés ?

D'expérimenter à fond ce que leur pays d'adoption a à offrir et de continuer à le faire même après des années.

Quand et pourquoi avez-vous débuté votre blog ?
Le blog a été lancé en 2014. Il est né d'une volonté de partager notre amour pour la métropole ainsi que nos coups de cœur.

Quels bénéfices avez-vous trouvés au travers de votre blog ?
J'ai rencontré plusieurs personnes extraordinaires, je me suis fait des amis grâce au blog et j'ai pu découvrir des coins formidables à Montréal. J'ai aussi pu assister à des spectacles et des concerts auxquels je ne pensais jamais avoir l'occasion d'assister. 

Sarah Bemri - Credit:Red Lips Talk

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