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Économie de l'Angleterre

L'économie de l'Angleterre fait partie du Commonwealth, du G7, du G8, du G20, du Fonds monétaire international, de l'Organisation de Coopération et de Développement économiques, de la Banque mondiale, de l'Organisation mondiale du commerce et des Nations Unies. Le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni s'élève à plus de 2000 milliards de dollars. La Grande-Bretagne est l'une des principales nations industrielles avec la sixième plus grande économie mondiale. Pourtant, la plupart des matières premières nécessaires à l'industrie lui font défaut et elle doit importer environ 40% de ses besoins en nourriture. Sa prospérité est largement dépendante des exportations de biens manufacturés en échange de matières premières et de biens alimentaires. Les biens manufacturés et les services emploient plus d'un tiers du total de la main d'œuvre.

La révolution industrielle débute au Royaume-Uni au XVIIIème siècle, en faisant le précurseur de l'industrialisation. Les grandes industries rassemblent les secteurs mécaniques et électriques, la branche alimentaire, le fer et l'acier, l'imprimerie, l'automobile, le textile et l'aviation. La production de pétrole en Mer du nord débuta en 1975 et dès 1979, le pays devint autosuffisant en pétrole, produisant assez pour sa propre consommation. Le charbon est également extrait en grande quantité. Les principales productions sont les produits laitiers, les bovins et les moutons utilisés pour leur viande et leur laine. Les principales industries, charbon, gaz, électricité, réseau ferroviaire, compagnies de transport maritime, industrie aérospatiale, sont de plus en plus privatisées.

L'économie britannique repose essentiellement sur le secteur tertiaire, les secteurs primaire et secondaire étant en relatif déclin. Le tourisme compte pour 106 milliards de livres du PIB, soit environ 9-10 % de l'économie (chiffres 2020). Ce secteur emploie plus de 2.6 millions de personnes.

Les effets du Brexit et du Covid-19 sur le Royaume Uni

L'économie britannique s'est progressivement détériorée au cours des dernières années. Des études de la Resolution Foundation et de la London School of Economics montrent que le Royaume-Uni a fait face à une longue décennie de déclin et de sous-performance en raison de la pandémie de Covid-19 et du défi coûteux consistant à rendre l'économie moins dépendante des combustibles fossiles.

Mais, alors que l'épidémie de coronavirus a frappé durement l'économie, les experts ont aussi calculé que la sortie du Royaume-Uni de l'UE aura des conséquences « finalement plus durables et plus importantes » pour l'économie du pays, provoquant une baisse de 14% du commerce des marchandises. au premier trimestre 2021 par rapport à la même période en 2020.

Dans le même temps, les échanges avec les pays non membres de l'UE n'avaient pas encore augmenté, malgré les efforts déployés par le département britannique du commerce pour conclure de nouveaux accords cette année. À titre d'exemple, les statistiques montrent qu'en janvier 2021, la valeur des biens exportés vers l'UE est passée de 13,6 milliards de livres sterling à 7,88 milliards de livres sterling, tandis que la valeur des importations est passée de 22,7 milliards à 15,8 milliards. Cela a été considéré comme la plus forte baisse des échanges tant pour les importations que pour les exportations depuis 1997.

Mais il y a eu d'autres conséquences concernant les dommages causés à la croissance économique du Royaume-Uni, au marché du travail, au commerce avec les membres de l'UE et les non-membres de l'UE, etc. Certains d'entre eux sont :

• L'incertitude entourant le Brexit a ralenti la croissance du Royaume-Uni de 2,4 % en 2015 à 1,0 % en 2019.
• La livre sterling est passée de 1,48 $ le jour du référendum à 1,36 $ le lendemain. Cela aide les exportations mais augmente les prix des importations.
• Les employeurs ont du mal à trouver des candidats. L'une des raisons est que les travailleurs nés dans l'UE ont quitté le Royaume-Uni, leur nombre ayant chuté de 95 % en 2017. Cela a touché le plus les professions peu et moyennement qualifiées.
• Le Royaume-Uni doit négocier de nouveaux accords commerciaux avec des pays extérieurs à l'UE, qui avaient déjà conclu plus de 40 accords commerciaux avec 70 pays.

Économie de Londres

Londres est le cerveau économique de l'Angleterre et du Royaume-Uni. La ville est l'un des plus grands centres financiers du monde, ayant le plus grand PIB d'Europe (plus de 503 milliards de dollars en 2019). Londres connaît une importante spécialisation dans la finance, elle compte de nombreux établissements bancaires, courtiers, assureurs, cabinets d'avocats et d'expertise comptable. Le centre financier comprend le quartier d'affaires de Canary Wharf à l'est de la City, où se situent les sièges sociaux de HSBC et de Barclays - deux des plus grandes banques au monde.

Ces entreprises sont loin d'être les seules à s'être établies à Londres. Plus de la moitié des 100 premières entreprises britanniques (FTSE 100) et plus de 100 des 500 plus grandes entreprises européennes ont leur siège à Londres. Plus de 70 % des entreprises du FTSE 100 ont leur siège dans l'aire urbaine de Londres et 75% des entreprises du Fortune 500 ont un bureau à Londres. Londres est également le siège de quatre des six plus grands cabinets juridiques du monde. La BBC est un employeur clé de la ville. De nombreux journaux nationaux sont également édités à Londres et Soho est le centre de l'industrie de la post-production londonienne. Environ 500 000 personnes travaillent dans l'industrie et la construction.

Le tourisme est l'une des industries principales de l'Angleterre et par conséquent, de Londres. Elle est la 5e ville la plus visitée dans le monde, avec près de 20 millions de visiteurs étrangers par an. Le site officiel du tourisme de Londres, Visit London, propose de nombreux renseignements sur la ville.

Autrefois le plus grand port du monde, le Port de Londres, est maintenant le deuxième plus grand au Royaume-Uni. 48 millions de tonnes de marchandises y transitent chaque année.

L'impact du Brexit sur l'économie de Londres

Le référendum sur la sortie de l'Union européenne a immédiatement eu un impact sur la place financière britannique de Londres, qui n'a connu qu'une croissance de 1,4% en 2018 et était proche de zéro en 2019. Le Brexit a également diminué l'investissement des entreprises de 11% entre 2016 et 2019.

Le secteur bancaire britannique a perdu son passeport financier pour effectuer des transactions librement au sein de l'UE. Les entreprises internationales sont moins susceptibles d'utiliser Londres comme une entrée anglophone dans l'économie européenne et, par conséquent, Barclay's a transféré 5 000 clients vers sa filiale irlandaise, tandis que Goldman Sachs, JP Morgan et Morgan Stanley ont transféré 10 % de leurs clients. Bank of America a également transféré 100 banquiers à son bureau de Dublin et 400 personnes vers une société de courtiers basée à Paris.

L'impact du Covid-19 sur l'économie de Londres

Concernant le Covid-19, il y a eu 4,7 millions de cas confirmés de coronavirus au Royaume-Uni (27 500 personnes à Londres) et plus de 128 000 personnes sont décédées dans le pays, selon les chiffres du gouvernement (été 2021).

Sur le plan économique, le nombre d'offres d'emploi à Londres a continué de se redresser (environ 170 000 ouvertures mi 2021), après la réouverture des zones touristiques et commerçantes grâce à l'importante taux de vaccination du pays.

Avec les secteurs de la vente au détail et de l'hôtellerie, les secteurs culturels et créatifs de Londres sont les domaines où la pandémie a le plus frappé économiquement. Des études d'Oxford Economics suggèrent que près de 110 000 emplois créatifs à Londres sont menacés (27 % du total national), avec une réduction associée de la production économique (VAB) de 14,1 milliards de livres sterling, soit plus de la moitié du total national.