De la Suisse à Hong-Kong : Hot Fondue Pot



Published 2019-02-28 09:00:13

Karine et Nicolas de hotfonduepot.comBonjour !

Moi, c’est Karine ! Je vis à Hong-Kong depuis septembre 2018, avec mon mari Nicolas ! Nous sommes suisses et avons 32 et 33 ans !

Nous vivons dans un joli quartier, très vivant, qui s’appelle Wanchai, sur l’île de Hong-Kong.

1. Pourquoi êtes-vous partie à l'étranger ?

Une opportunité professionnelle s’est offerte à Nicolas. Nous l’avons saisie !

Lors de ses études, l’année dernière, Nicolas avait eu la chance de faire un stage de trois mois à Hong-Kong. Je suis venue le rejoindre pendant mes vacances, un peu dubitative et imaginant que cette grosse métropole ressemblerait à ce qu’on voyait à la TV : les gros buildings, les hommes d’affaires pressés, le béton… Je ne savais franchement pas ce que je ferai de mes 3 semaines de vacances dans une ville comme celle-là. 

Je me trompais complètement. Je suis tombée amoureuse de la ville le premier soir de mon arrivée. Nicolas m’avait emmené dans une rue de Mongkok où des gens faisaient du karaoké dans la rue… c’était très chinois, très dense, il y avait un tintamarre assourdissant, beaucoup de lumières, des odeurs de nourriture partout, des magasins complètement déjantés. J’ai tout aimé !

De plus, vivre à l’étranger a toujours été un de mes rêves d’enfance. J’ai toujours beaucoup lu. Petite, j’adorais les récits de voyages, les histoires exotiques. Je m’imaginais tout quitter pour partir vivre en Inde, à Madagascar ou dans d’autres contrées. Dès que je voyais un documentaire sur un pays, je m’y voyais déjà. Pouvoir vivre une telle expérience de l’intérieur est une chance inouïe !
2. Comment vivez-vous  ?

Nous vivons dans un joli petit appartement au 22ème étage d’un building qui en fait 57. De notre fenêtre nous voyons la forêt. Hong-Kong en est recouverte !

Notre immeuble se trouve dans une rue très calme, près d’écoles. Mais, en sortant, il nous suffit de faire quelques pas pour se retrouver au milieu d’un marché plein de vie.

Nicolas travaille à 100% pour son entreprise. De mon côté, j’ai une activité professionnelle à distance, à hauteur d’environ 40%. Le reste du temps, j’apprends l’anglais et le cantonais (les langues locales). J’en profite également pour écrire pour le blog, ainsi que pour terminer mon roman sur lequel je travaille depuis de longs mois. Avoir du temps est un luxe mais qui n’est pas inutile ici, où tout est nouveau et où tout prend du temps…

3. Est-ce que vous appellez souvent votre pays d'origine, et comment ?
Oui, j’ai des liens forts avec ma famille et nous nous appelons régulièrement via Whatsapp. Je fais également des sessions Skype régulière pour voir ma filleule.

Mon blog permet également de donner des nouvelles aux gens que j’aime, de leur raconter mon quotidien.  Avec Internet, c’est très facile de rester en contact !

4. Quelle est la chose que vous préférez en tant qu'expat à Hong-Kong ?
C’est très neuf pour moi donc je suis consciente d’être encore dans ma phase « lune de miel » ! J’aime tout. Ici, tout est plus facile, nous n’avons pas les contraintes horaires que nous avions constamment en Suisse, j’aime la météo, les transports publics qui sont d’une facilité déconcertante, j’aime la cuisine cantonaise, la proximité de la nature, les quartiers colorés de Wanchai, ceux surpeuplés de Mongkok, ne rien comprendre quand je suis dans une librairie…

Mais je crois que ce que je préfère avant tout, c’est qu’on est toujours surpris. On ne sait jamais ce qui nous attend au coin de la rue. Ça peut être un marché grouillant, un mall ultra luxe, un petit jardin zen, un food court délabré, un coin hype avec des cafés, un temple sublime et coloré… Hong-Kong mélange le moderne à l’ancien, tout s’enchevêtre, se côtoie dans une grande sérénité !

5. Quelle est la pire des choses pour un expat à Hong-Kong ?
Je ne sais pas ce qui est le pire… mais le plus difficile me semble clairement d’apprendre la langue cantonaise. Le cantonais est vraiment une langue complexe, avec 9 tons différents (contrairement au mandarin qui n’en a que 5). C’est une langue qu’il faut chanter et si on dit un mot avec un ton plutôt qu’un autre, cela peut changer totalement la signification de la phrase… par exemple le mot « tsaa » peut signifier le chiffre sept, fourchette ou thé, selon la manière dont on le prononce.

C’est pourtant – à mon sens – important d’essayer de l’apprendre. 90% des hongkongais utilisent cette langue au quotidien, même avant l’anglais. Cela permet également de mieux comprendre la culture. Certains mots sont en effet liés à l’histoire, à la mentalité, etc.

6. Qu'est ce qui vous manque le plus ?
Ma famille et mes amis. Ils me manquent beaucoup. Nous étions très entourés et voyions régulièrement nos proches.  C’est ce qui me manque le plus ici : les pauses avec mes collègues, les petits cafés avec les copines, les repas avec les parents, aller voir mes grands-parents quand j’en ai envie, aller jouer avec ma filleule plusieurs fois par semaine....

7. Qu'avez vous fait pour rencontrer du monde et vous intégrer dans votre nouvelle vie ?
Tout d’abord, je me suis inscrite sur plusieurs groupes Facebook, sur un forum et sur Meetup. Nous avons participé à quelques événements, sommes allés boire des verres avec des inconnus. Nous essayons de ne pas rencontrer de francophones, ce qui nous a permis de faire connaissance avec des hongkongais, des canadiens, des anglais, des écossais, etc. Ca nous permet de découvrir d’autres cultures tout en améliorant notre anglais !

J’ai également rencontré des amis d’amis qui vivent aussi à Hong-Kong ! C’est comme ça que nous nous sommes fait une très bonne amie avec qui nous randonnons souvent.

C’est un effort à faire, d’aller vers les autres. J’ai toujours vécu en Suisse. Je n’ai jamais eu réellement à me battre pour me faire des amis. C’est nouveau pour moi de devoir chercher à rencontrer des gens et ce n’est pas toujours facile.

8. Quelle est l'habitude que vous trouvez la plus étrange dans votre culture d'adoption ?
La propension des cantonais à aimer les parties étranges des animaux. Ici, la viande a une grande place dans la cuisine, et, au restaurant, on voit souvent passer des mets bizarres, tels que des assiettes recouvertes de pattes de poulets ! Il y a aussi d’autres aliments surprenants comme les nids d’oiseaux, l’œuf centenaire, la soupe de serpents, les testicules de coq, ou celles de taureau.

L’autre jour, j’ai goûté à une sorte de viande qui avait la texture d’une éponge. Sur le moment, le goût ne m’a pas dérangé. J’ai même trouvé ça plutôt bon. Mais c’est lorsque mon cerveau a commencé à imaginer ce que ça pouvait être que ça s’est corsé ! J’imagine qu’il devait s’agir d’une partie de l’intestin d’un animal.

9. Qu'est-ce qui est un mythe sur votre pays d'adoption ?
Qu’Hong-Kong est une grosse métropole boursière sans âme. C’est totalement faux. Il y a énormément de nature, d’endroits cachés, de temples au cœur de la ville… si on s’éloigne de Central (qui est le quartier que j’aime le moins dans la ville), on découvre l’essence du « vrai Hong-Kong » !

C’est également une ville très riche en histoires. On connaît bien sûr son passé britannique, mais elle recèle des trésors datant de la dynastie Han (200 ans av. JC), elle a été un relai essentiel sur la route de la soie, elle a été un repaire de pirates, une plaque tournante de l’opium, puis, le centre d’affaires richissime qu’on connaît désormais. Si on est un tant soi peu curieux, on ne peut pas s’ennuyer ici.

10. Quel avis donneriez-vous aux autres expatriés ?
Je recommanderais aux expatriés francophones de ne pas s’immerger directement dans le réseau d’expat français – qui est relativement important ici. Certes, c’est confortable d’arriver et se sentir un peu comme à la maison. Mais si vous souhaitez vraiment revenir bilingue, découvrir comment fonctionnent de nouvelles cultures, ce sera plus efficace si vos premiers contacts ne viennent pas de chez vous !

Je leur recommanderais aussi d’oser acheter des fruits et légumes étranges sur le marché plutôt que d’aller dans les supermarchés d’expats ! Certes, c’est parfois un peu effrayant de ne pas savoir ce qu’on a dans son assiette mais il y a des choses tellement délicieuses à découvrir !

11. Quand et pourquoi avez vous débuté votre blog ?

Je l’ai débuté avant même de partir. J’ai toujours aimé m’occuper de blogs. J’ai déjà eu un blog de cuisine qui a eu son petit succès… et je suis une grande lectrice d’autres blogs !

Pour moi, c’était évident qu’en partant j’en créerai un pour raconter nos aventures !

12.  Quels bénéfices avez vous trouvé au travers de votre blog ?
Je dois relater ce que nous avons expérimenté après coup. Je dois donc être attentive au moment présent… cela me pousse à me concentrer, à apprécier ce que je suis en train de vivre. Cela me pousse également à me documenter sur les endroits que je visite ! J’apprends beaucoup de choses en le faisant…

Ca me permets également de garder le contact avec mes amis et ma famille en Suisse. Je n’ai pas besoin de raconter en détail tout ce que j’ai vu 10 fois de suite. Ils le savent via le blog Smile !

Karine et Nicolas de hotfonduepot.com

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