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Tokyo


 Education


Système scolaire


L'état japonais contrôle et gère 95% des établissements scolaires jusqu'au collège. L'école dont dépendent les élèves est déterminée selon un modèle de sectorisation jusqu'au lycée où l'on peut enfin échapper à ce principe et s'orienter vers des établissements qui relèvent d'autres zones. Le niveau de l'élève sera alors pris en considération pour son admission. Ce processus permet de mettre en place une certaine concurrence entre les élèves et les zones d'éducation. Au niveau des lycées, on constate d'ailleurs que plus d'un quart sont privés et de fait relativement chers. Les parents japonais sont de manière général enclins à effectuer de gros sacrifices pour l'éducation de leurs enfants dans un pays qui bénéficie de l'un des meilleurs systèmes éducatifs au monde. Cependant, il semblerait que la forte pression imposée aux élèves japonais ait pour résultat des troubles psychologiques plus fréquents ou plus importants chez les jeunes japonais que dans les autres pays développés. Il n'y a toutefois jusqu'ici pas de preuve scientifique pour venir appuyer cette théorie. De forts changements dans le régime alimentaire des enfants et dans leur comportement social ont entraîné un taux croissant d'obésité au sein de la population juvénile japonaise, qui reste cependant plus faible que les taux constatés aux Etats-Unis ou en Europe.

L'examen d'entrée à l'université au Japon revêt une très grande importance; en effet, en fonction du résultat obtenu à cet examen l'étudiant verra les portes de grandes écoles ou universités s'ouvrir ou se fermer à lui, déterminant par la même occasion le cours de sa vie de jeune adulte. En effet, seules les universités peuvent vous permettre d'espérer par la suite trouver un emploi bien payé dans une grande entreprise.

La plupart des japonais commencent l'école à la maternelle ou Yochien. Il n'est pas obligatoire de suivre ce cycle mais environ deux tiers des enfants y font leur entrée dès le plus jeune âge. Le gouvernement finance ces écoles en partie parce qu'elles permettent aux mères de retrouver un emploi et de participer à l'effort économique japonais. Cependant, certains facteurs démographiques font que tous les enfants japonais ne peuvent bénéficier de cette première étape éducative. Au Japon, l'enseignement est obligatoire à partir de 6 ans, à partir de l'école primaire ou Shogakku. Le port de l'uniforme est toujours d'actualité au Japon où les jeunes filles portent toujours des costumes de marins qui rappellent un autre temps. A partir de 12 ans, les élèves entrent au collège ou Chugakku. A compter de cet âge, ils commencent à ressentir la pression évoquée plus haut car les résultats obtenus dès le collège seront déterminants pour pouvoir entrer par la suite dans un lycée réputé et donc mettre toutes les chances de leur côté pour espérer accéder aux meilleurs établissements de cycle supérieur et donc aux emplois les mieux payés. Les élèves restent en général à l'école jusque tard le soir car ils participent à des clubs et à diverses activités après la classe. A l'âge de 15 ans se fait l'entrée au lycée. Bien qu'à partir de ce niveau l'enseignement ne soit plus obligatoire, la quasi majorité des jeunes japonais suivent ce cycle.

Autre aspect important du système éducatif japonais, l'existence d'écoles de soutien et de développement des compétences, Juku en japonais. Ces institutions dispensent des cours supplémentaires avec pour but de venir en aide aux élèves en difficulté ou simplement de renforcer les connaissances des élèves les plus brillants. Ces cours se terminent généralement très tard. Il n'est d'ailleurs pas rare de voir des journées de classe de 12 heures au Japon, sans compter la durée des devoirs qui viennent ensuite s'y ajouter.

En plus des solutions sus-citées, les étudiants japonais peuvent bien sûr choisir les Senmon Gajkkou (écoles techniques ou formations professionnelles), ou encore l'équivalent de nos BTS/DUT, des formations sur deux ans après le baccalauréat. On constate aujourd'hui encore au Japon une disparité frappante entre le nombre d'hommes (très largement supérieur) et de femmes à l'université.


10/06/2010

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